Emeric Lhuisset
Biographie
Né en 1983, Emeric Lhuisset a grandi en banlieue parisienne.
Il est diplômé en art (École des beaux-arts de Paris) et en géopolitique (École normale supérieure Ulm / Université Panthéon-Sorbonne). Son travail est présenté dans de nombreuses expositions à travers le monde (Tate Modern à Londres, Museum Folkwang à Essen, Institut du Monde Arabe à Paris, Stedelijk Museum à Amsterdam, Les Rencontres d’Arles, Sursock Museum à Beyrouth, musée du Louvre Lens...).
Il remporte la Résidence BMW pour la Photographie 2018 et Grand Prix Images Vevey - Leica Prize 2017. Il a également été nominé notamment pour le Prix Pictet 2019, le PHmuseum grant 2018 (Honorable Mention) et le prix Coal (2016).
Il publie chez André Frère Editions, Paradox et Al-Muthanna.
En parallèle de sa pratique artistique, il enseigne à Sciences Po Paris sur la thématique art contemporain et géopolitique.
Il est diplômé en art (École des beaux-arts de Paris) et en géopolitique (École normale supérieure Ulm / Université Panthéon-Sorbonne). Son travail est présenté dans de nombreuses expositions à travers le monde (Tate Modern à Londres, Museum Folkwang à Essen, Institut du Monde Arabe à Paris, Stedelijk Museum à Amsterdam, Les Rencontres d’Arles, Sursock Museum à Beyrouth, musée du Louvre Lens...).
Il remporte la Résidence BMW pour la Photographie 2018 et Grand Prix Images Vevey - Leica Prize 2017. Il a également été nominé notamment pour le Prix Pictet 2019, le PHmuseum grant 2018 (Honorable Mention) et le prix Coal (2016).
Il publie chez André Frère Editions, Paradox et Al-Muthanna.
En parallèle de sa pratique artistique, il enseigne à Sciences Po Paris sur la thématique art contemporain et géopolitique.
Paroles d'auteur
Dès son origine la photographie de conflit fut confrontée à la question du réel.
Alors que la subjectivité est évidente dans la peinture, la photographie est représentée comme preuve.
Pourtant Delacroix disait « l’exactitude ne fait pas la vérité » et dès ses débuts avec la guerre de Crimée, elle est confrontée à la question de la mise en scène et son importance progressive comme outil de propagande ne va que renforcer sa manipulation.
Avec la guerre du Vietnam, les états-majors comprennent qu’une guerre gagnée sur le terrain peut désormais être perdu dans l’opinion et inversement. Aussi les armées, mais également les groupes de guérillas vont s’évertuer à construire des images et a instrumentaliser les médias.
L’image n’est plus forcement vérité, mais elle devient icône.
Emeric Lhuisset interroge cette question de la mise en scène face au réel ; mise en scène des acteurs du conflit par les médias, manipulation des médias par les acteurs du conflit qui se mettent en scène.
Dans cette série, il invite de vrais combattants sur une zone d’affrontement à rejouer leur réalité dans des mises en scène inspirées de peintures classiques, nous invitant à repenser la guerre dans ses représentations ou comme l’avait nommé Clausewitz ; le Théâtre de guerre.
Alors que la subjectivité est évidente dans la peinture, la photographie est représentée comme preuve.
Pourtant Delacroix disait « l’exactitude ne fait pas la vérité » et dès ses débuts avec la guerre de Crimée, elle est confrontée à la question de la mise en scène et son importance progressive comme outil de propagande ne va que renforcer sa manipulation.
Avec la guerre du Vietnam, les états-majors comprennent qu’une guerre gagnée sur le terrain peut désormais être perdu dans l’opinion et inversement. Aussi les armées, mais également les groupes de guérillas vont s’évertuer à construire des images et a instrumentaliser les médias.
L’image n’est plus forcement vérité, mais elle devient icône.
Emeric Lhuisset interroge cette question de la mise en scène face au réel ; mise en scène des acteurs du conflit par les médias, manipulation des médias par les acteurs du conflit qui se mettent en scène.
Dans cette série, il invite de vrais combattants sur une zone d’affrontement à rejouer leur réalité dans des mises en scène inspirées de peintures classiques, nous invitant à repenser la guerre dans ses représentations ou comme l’avait nommé Clausewitz ; le Théâtre de guerre.
Focus
Réécriture
Focus
Réécriture
Cette image est une réécriture qui en combat une autre : la tentative d’effacement de la culture kurde par l’état Turc. Les pouvoirs politiques sont souvent tentés de réécrire l’histoire à leur profit, c’était d’ailleurs une pratique courante dans la peinture d’histoire académique. Par la mise en scène, Emeric Lhuisset réécrit une histoire populaire des dominés, les Kurdes. A ce propos, il s’inspire de Georges Moreau de Tour qui a représenté la commune de Paris, l’insurrection populaire est son modèle. Il participe ainsi à la réappropriation de l’histoire par un peuple et il utilise les mêmes ressorts que la peinture d’histoire : composition, emphase, dramatisation, héroïsation. A l’heure des “vérités alternatives” ou fake news, la réécriture photographique d’un événement est factuelle, elle sert simplement à rétablir la vérité.