Une information libre, exacte, complète et impartiale est une des composantes de la société du début du XXIe siècle. Elle représente aussi un élément essentiel de la liberté individuelle de chacun.
Média des médias français et internationaux, l'Agence France-Presse joue un rôle fondamental dans la collecte et la diffusion des nouvelles et assume de ce fait une responsabilité particulière dans le monde d'aujourd'hui.
Les nouveaux modes de transmission, Internet et téléphone portable en tête, ont accentué les besoins de rapidité et ont fait naître de nouveaux médias qui ne sont, souvent, que des agrégateurs de contenus- fournis par les agences de presse, transmis instantanément, automatiquement et sans intervention humaine -, des diffuseurs d'un produit dont ils ne seraient plus ni auteurs, ni responsables, contrairement aux médias traditionnels qui utilisent toujours la dépêche d'agence comme un moyen d'alerte puis comme une matière première que l'on retravaille.
Ainsi l'Agence France-Presse se retrouve en première ligne face au public accentuant encore son devoir de fournir une information complète, pluraliste et impartiale.
Cette nécessité d'irréprochabilité s'affirme d'autant plus que nous sommes confrontés à la profonde crise de confiance du public face à l'ensemble de la communauté médiatique - un public devenu en quelques années beaucoup plus informé, exigeant et réactif - mais aussi à la crise économique qui crée des problème spécifiques aux médias, secteur déjà en pleine ébullition, comme la révélé le Livre Vert des récents Etats généraux de la presse écrite (janvier 2009).
Tous ces facteurs contribuent à renforcer le besoin, voire le devoir, d'observer des règles déontologiques claires et précises. Encore faut il que celles-ci soient connues et comprises. C'est l'objet évident de cet ouvrage qui explique les règles en vigueur à l'Agence France Presse. Certaines d'entre elles demeurent invariables depuis des dizaines d'années, d'autres connaissent une évolution rapide en fonction des changements dans notre environnement : montée en puissance des images fixes et animées (y compris celles provenant du public), affirmation de plus en plus nette des droits de l'individu, tels la présomption d'innocence et le droit à l'image, féminisation générale des noms de métiers.
Des principes clairs et fermes, qui permettent de réagir en souplesse pour décrire le monde qui change. Le paradoxe n'est qu'apparent, surtout si c'est le bon sens qui a le dernier mot.